Chez Artistik Bazaar, nous aimons faire appel aux artistes pour observer le monde à leur manière. Ils nous permettent de mieux le voir, de le comprendre, de le questionner, de nous en émouvoir. Ils nous font cheminer dans notre humanité intime et collective. En cette période inédite, les artistes et leurs oeuvres sont comme des coachs qui nous permettent d'avancer, de voir les choses sous un nouvel angle, de développer nos softs skills toujours plus précieuses (adaptabilité, créativité, intelligence émotionnelle...), de tenter de donner du sens à ce que l’on vit.
Chaque semaine, nous vous partageons les démarches artistiques et les oeuvres qui éclairent le moment que nous vivons. Cette semaine : la biodiversité dont le 22 mai est la journée mondiale.
Défendre le vivant dans toute sa diversité est un enjeu de survie. Comme le disait Matthieu Auzanneau de The Shift Project au micro de Vlan !, il ne s'agit pas de sauver la planète mais bien notre vie sur la planète. Comment réduire les impacts négatifs de l'activité humaine sur la biodiversité ? Comment inventer des impacts positifs ?
La biodiversité vue par les artistes avec Alexey Buldakov et Jérémy Gobé.
- Remettre les humains à leur juste place. Alexey Buldakov est un artiste russe à l'origine du Urban Fauna Lab. Avec sa comparse Anastasia Potemkina, ils étudient les relations entre les milliers d'espèces qui peuplent nos environnements urbains. Non dépourvu d'humour, Alexey s'intéressent notamment aux espèces dites "parasites", parmi lesquelles, les pigeons. Avec 99%, il reprend le slogan d'Occupy Wall Street pour faire prendre conscience de la place des humains sur terre : nous représentons 1% des espèces peuplant la planète. Avec Roost Study, Buldakov étudie les possibilités de collaboration entre les pigeons et les humains dans les endroits où ils se rencontrent. Grâce au design de ce perchoir, les pigeons et leurs excréments forment au sol l'inscription suivante : 99%.
- Art à impact positif. Jérémy Gobé est un artiste français à l'initiative du projet Corail artefact. En découvrant les savoir-faire dentelliers du Puy-en-Velay et la situation fragile des coraux, il a su faire naître une collaboration inédite pour la préservation et la régénération de la barrière de corail. "Comme les forêts, les récifs de coraux sont de formidables capteurs de CO2. Ils abritent 25 % de la biodiversité marine. Si nous n’agissons pas d’urgence pour diminuer les effets du réchauffement climatique, de la pollution, de la surpêche et autres menaces, ces organismes où la vie prospère vont disparaître." En suivant son intuition et après de nombreux essais, l'équipe rassemblée autour de l'artiste détermine quel type de dentelle peut agir comme tuteur pour le corail et développe des matériaux écologiques, constructibles et submersibles afin de créer un support permettant au corail de se régénérer là où il a été détruit. De cette aventure humaine, technologique et écologique, Jérémy tire ses oeuvres d'art.