Deux jours pour rêver, danser, pour lutter, croire et espérer, deux jours pour explorer tout ce que l'âme humaine peut inventer de plus beau, de plus fragile, de plus cruel parfois. Pleurer auprès de ceux qui pleurent, voyager avec les vagabonds, être libres comme le sont batteleurs, magiciens ou accrobates, être amoureux comme les chevaliers et allanguies comme les princesses. reccueillir dans l'obscurité silencieuse des salles de spectacles confessions et murmures, honte, peur et désirs inassouvis, toute cette humanité fragile, cette étoffe secouée aux quatre vents dont nous sommes tous faits.
Il est des vérités qui ne se disent que portes closes et lumières éteintes, des mots dont seul le religieux silence des spectateurs ne peut être l'écrin.
Il est des rires d'enfants qui ne jaillissent qu'au théâtre.
Fouler le pavé avignonais de salle en salle, effeuiller encore et encore le vaste programme du Festival pour dénicher une perle, un éclat, ce texte dit qui pourra émouvoir, ce mouvement dansé qui saura toucher, cette présence singulière rejoindre.
Etre surpris, déçu, scandalisé, déconcerté, émue.
Etre vivant.
J'aime ce rendez-vous avignonais, courte parenthèse hors du temps, gorgée de soleil, d'éclats de voix et de terrasses pleines. Un air de vacances et de liberté souffle sur la ville et l'imagination fourmille à l'ombre de ses remparts...
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